Le Master Information-Communication à l’Université de Lorraine

Premier article de ce blog avec un témoignage de mes deux années passées au sein du Master Information-Communication de l’Université de Lorraine.

Mon cursus scolaire avant le Master :
Cursus assez banal, j’ai fait un Bac Économique et Social option SES dans un lycée d’une ville moyenne près de Nancy. Si j’avais hésité entre le Bac L et le Bas ES en seconde, je n’ai par la suite jamais regretté mon choix. Ce Bac m’a permis de développer ma polyvalence et d’affirmer ma curiosité, car je trouve que cette filière propose un regard particulier sur le monde. Il permet d’avoir les clés pour analyser la société et l’histoire, tout en développant un esprit critique. En Terminale, il fut bientôt l’heure de décider où m’orienter dans le Supérieur. Étant particulièrement intéressée par l’actualité, j’ai décidé de me tourner vers des filières journalistiques et j’ai ainsi postulé à différents DUT menant vers ces études. Élève moyenne, reposant complètement sur ses acquis, je n’ai été sélectionné dans aucuns des DUT auxquels j’avais postulé. Je me suis donc retrouvé avec mon Bac en poche a intégrer la Licence Culture et Communication à Nancy. La polyvalence de ce cursus m’a permis de comprendre que ce qui m’intéressait vraiment était la communication. En troisième année, je me suis donc dirigée vers la spécialité « Communication des Entreprises et des Organisations ». Cette filière propose des cours théoriques et des cours pratiques, mais surtout, elle proposait un stage professionnel de deux mois. Effectué au sein du service valorisation de l’école d’architecture de Nancy, il m’a permis de comprendre les enjeux de la communication au sein d’un établissement de l’enseignement supérieur. J’ai également développé ma créativité et assimilé que la communication demandait une réflexion et une rigueur importante. Ce stage a surtout confirmé mon orientation professionnelle. Même si durant ce stage, je n’ai exploré qu’une partie du très vaste secteur qu’est la communication, j’ai été à ce moment convaincue de vouloir prendre cette direction. Je me suis alors dirigé vers le Master Information-Communication proposé par l’Université de Lorraine.

UL CLSH - Master Information-Communication master infocom nancy

Mais c’est quoi, ce Master à l’Université de Lorraine ?
Pour faire court, ce master propose de former des spécialistes de l’analyse, de la conception et de la gestion de stratégies et de projets en information et communication au sein d’un environnement numérique en mutation. La formation se divise en quatre spécialités distinctes avec un tronc commun centré sur la recherche. Deux spécialités à Metz, « Journalisme et médias numériques » et « Création de projets numériques ». Deux spécialités à Nancy, « Documentation numérique » et « Stratégie et conseil en communication ».
S
i je suis particulièrement passionnée par le Web comme je l’ai dit dans ma présentation, je n’ai pas choisi la spécialité « Création de projets numériques », car je ne voulais pas m’enfermer dans ce domaine et j’ai préféré la spécialité « Stratégie et conseil en communication ».

Mon avis sur le Master Infocom :
Cette spécialité est généraliste et polyvalente ce qui permet d’élargir le champ des possibles pour les débouchés professionnels. Avec cette polyvalence, on pourrait s’attendre à ce que l’offre pédagogique soit un peu brouillon. C’est tout le contraire, les cours sont plutôt cohérents et alternent entre méthodes de recherche et pratiques professionnelles, grâce à des enseignants-chercheurs et des intervenants extérieurs.

Les professionnels permettent de nous confronter à des domaines d’intervention et des compétences spécifiques. Ils privilégient bien souvent les dossiers/exposés à rendre et je pense que c’est une bonne manière de se familiariser au monde de la communication grâce à des sujets qui nous intéressent. Je ne le dirai jamais assez mais ce genre de cours est parfait pour bosser sur un sujet qui nous passionne. Par exemple, avec deux amies, nous avons via un cours imaginé notre propre agence de communication, Résonance Nouvelle. Nous avons conçu ensemble notre identité de marque et notre site internet, mais aussi visualisé quelles sont nos compétences respectives et quels seraient les services que nous pourrions proposé. Ce projet, qui nous a d’ailleurs permis d’obtenir une bonne note, reste évidemment dans un coin de nos têtes pour un développement futur. Cependant, je sais que mon avis est à nuancer tout simplement parce que lorsqu’on travaille à plusieurs, il faut savoir mettre en synergie les connaissances et les aptitudes de chacun pour réaliser un bon travail, ce qui était notre cas, mais qui n’est pas possible pour tous les groupes .
U
n autre exemple concret qui permet de se sensibiliser au monde professionnel est le projet tutoré. Grâce au notre, nous avons proposé une stratégie de communication complète à une entreprise. Ayant signer une clause de confidentialité, je ne peux pas en parler en détail, mais la stratégie accompagnait le développement d’un marché pour un produit industriel innovant en cours de création. Le déploiement de cette stratégie de communication a été réalisée en plusieurs séquences, suivant un calendrier stratégique précis, avec présentation finale devant l’entreprise. Ce genre de challenge permet de comprendre les enjeux et nous confronte véritablement aux difficultés d’un projet en communication.
S
i on nous permet de nous rapprocher du monde professionnel, les éléments « neufs » étaient rares. Je ne me suis pas ennuyée durant ces deux années, mais je n’ai pas retrouvé l’enthousiasme que j’avais en L3, quand je découvrais vraiment comment construire des stratégies de communication. J’ai quand même appris des choses, mais j’ai eu beaucoup de facilités par rapport aux sujets présentées par les profs. C’est peut-être parce que je suis curieuse par rapport au monde de la communication et son évolution constante. C’est peut-être aussi parce qu’on m’a beaucoup appris durant mes stages. Ou peut-être parce qu’il n’est pas possible pour les profs de constamment mettre à jour leurs cours quand on sait que la communication évolue très vite. Je ne sais pas.  Mais ce point négatif ne dévalorise pas du tout le côté professionnalisant de ce Master, il est juste plus avantageux pour certains étudiants.

Dès le M1, on nous plonge complètement dans la recherche. Aux premiers abords, il est vraiment difficile de rentrer dans cette partie du Master. Aussi, on a tous été déboussolés et moi la première en ayant l’impression qu’on nous mettait une pression incroyable pour cette partie recherche. Mais peu à peu, grâce aux cours de méthodologie de recherche, j’ai réussi a appréhender ce qu’était un terrain, un corpus ou une recherche documentaire. J’ai découvert comment formuler une problématique de recherche. Et surtout, j’ai développé une pensée critique. Tout cela permet de mieux comprendre ce qui nous attends à la fin du Master, à savoir le mémoire. Il devait porter sur le sujet de notre choix (mais en rapport avec la formation) et faire 70 pages (au moins, annexes non comprises). Tout au long de nos deux années, on a fait état de notre avancée en rendant des productions notées, mais aussi en passant des oraux devant les autres étudiants. Des journées, appelées les « Masteriales » étaient entièrement consacrées a discuter entre étudiants et enseignants de nos mémoires. Ces journées m’ont permis d’y voir plus clair sur la rédaction de mon mémoire, de corriger certaines choses, d’ajouter des idées venus d’autres, etc. Bref, ces journées sont bien utiles et permettent de réduire un peu la pression en ayant des retours souvent positifs sur l’avancée de notre travail.
Le mémoire et sa soutenance, c’est un peu l’aboutissement de nos deux années, alors j’ai décidé, là encore, d’opter pour deux sujets qui me passionnent et que je côtoient depuis de nombreuses années à savoir le web et la politique. Aussi mon mémoire a tenté de cerner comment les mouvements de jeunesse de parti politique s’approprient le Web 2.0, notamment par le biais des réseaux sociaux. Quelles sont leurs stratégies de communication numériques, quelles approches ils ont des réseaux sociaux et s’ils optent pour une utilisation marketing ou citoyenne de ces outils. Si ce sujet m’a passionné, j’ai parfois eu des doutes et des interrogations auxquels les enseignants ont toujours su répondre. L’un des buts du Master est de familiariser les étudiants au monde de la recherche et je trouve que les enseignants étaient très présents à ce niveau-là, ils essaient toujours de comprendre les sujets des étudiants, même si ce n’est pas leur domaine et les soutiennent.

Master Information-Communication master infocom nancy

Je trouve que le Master Information-Communication et sa spécialité « Stratégie et Conseil en Communication » propose un cursus professionnel intelligent et original dans le domaine de la communication tout en faisant découvrir le monde de la recherche pour qui se destine à un doctorat. Les enseignements proposés sont intéressants, même s’ils ne sont pas toujours à la pointe de l’actualité. Il est toujours donné aux étudiants l’occasion de perfectionner leurs connaissances et capacités lors de travaux en groupe et permettent d’avoir les clés pour évoluer en milieu professionnel, notamment durant les deux stages en M1 et M2. Enfin, la qualité et l’écoute des enseignants-chercheurs et intervenants professionnels est vraiment le point positif de ce Master Infocom.

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