Littérature LGBT+ : 12 œuvres queer gratuites et légales au format numérique

Après mon article sur les 20 livres à lire pendant le confinement, j’ai eu envie de vous partager le meilleur de la littérature LGBT+. Et comme je suis sympa, j’ai fouillé le web pour vous dénicher des copies numériques totalement gratuites et légales de livres et de BD Queer. Évidemment, je ne peux que vous encouragez à découvrir ces livres pendant le confinement et acheter par la suite, les versions papiers chez votre libraire préféré !


« Carmilla » de Joseph Sheridan Le Fanu (1871)

Bien que l’auteur soit un homme écrivant à l’époque victorienne, l’homoérotisme lesbien est bien présent dans cette nouvelle. On y suit, Laura, une jeune fille solitaire et maladive qui aspire à la compagnie tout en étant coincée dans un manoir européen isolé. Lorsque surgit d’un attelage accidenté la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l’héroïne qui ne peut résister à la séduction de cette dernière…
Pour l’anecdote, Le Fanu s’est apparemment inspiré de lettres d’un vrai médecin au sujet d’une de ses clientes qui lui a parlé d’une histoire d’amour entre elle et une femme qui a été exécutée pour sorcellerie !


« Orlando » de Virginia Woolf (1928)

Très accessible et amusante à lire, cette œuvre est souvent considérée comme la plus explicitement queer de Virginia Woolf. Dans ce roman, on suit Orlando jeune lord anglais qui se rêve poète et qui va traverser trois siècles d’histoire tout en changeant de sexe, comme ça, sans que personne ne sache comment cela se produit et devenir une poétesse reconnue.


« La Confusion des sentiments » de Stefan Zweig (1927)

Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. À dix-neuf ans, alors qu’il n’est qu’un étudiant qui suit malgré lui des études d’anglais à Berlin. Il mène dans la capitale allemande une vie dissolue pendant plusieurs mois, négligeant ses études. Découvrant cela, son père le fait déplacer dans une université d’une petite ville de province au centre de l’Allemagne. Là, il est tout de suite subjugué par l’intelligence d’un professeur de philologie et son talent pour communiquer sa passion pour Shakespeare.


« Poèmes choisis » d’Emily Dickinson (1956)

Emily Dickinson est un être à part entière dans le monde de la littérature américaine. Bien loin d’avoir eût une vie épanouissante et ayant finit sa vie à parler aux gens à travers une porte, sa poésie n’en reste pas moins amoindrie. Lire du Emily Dickinson c’est entrer dans un tout autre univers, en son cœur de femme, recluse, qui n’a jamais connue la gloire et qui n’a trouvé son salut que dans la poésie.


« Stone Butch Blues » de Leslie Feinber (2003)

Stone Butch Blues raconte l’histoire de Jess, né·e aux États-Unis dans les années 1950 au sein d’une famille juive et prolétaire. De son enfance rythmée par les interrogations des passant·e·s sur son genre (« c’est un garçon ou c’est une fille ? ») à son adolescence et sa découverte des bars de nuit où se côtoient lesbiennes, drag queens et travailleuses du sexe, de ses premières embauches en usine avec d’autres butchs à sa transition, jusqu’à sa rencontre avec le mouvement LGBT naissant, son parcours traverse les décennies et nous parle d’amour, d’amitié, de politique, d’identité. Par dessus tout, Stone Butch Blues est un hommage à la solidarité et à la construction de ces communautés qui nous permettent de tenir ensemble et de survivre à la violence de ce monde.


« Le puit de solidude » de Marguerite Radclyffe Hall (1928)

L’histoire de Stephen Gordon, une Anglaise d’une famille de la classe supérieure qui grandit comme un garçon manqué en se sentant différente des autres. En grandissant, elle se prend d’affection pour sa professeure de français, puis elle vit relation amoureuse platonique avec une une femme mariée, ce qui lui fait prendre peu à peu conscience de son homosexualité.
Paru en 1928 à Londres, ce roman fit scandale lors de sa parution. L’auteure y dépeint l’amour de deux femmes, contrarié par une société hostile, et prend la défense de cette minorité incomprise et méprisée. Un véritable plaidoyer en faveur de l’homosexualité.


« La Femme de Paul » de Guy de Maupassant (1881)

Dans cette nouvelle de Maupassant, Paul, le fils du sénateur, et sa maîtresse Madeleine suivent les canotiers du Grillon à la Grenouillère. Là, Paul s’insurge contre quatre “Lesbos” bien connues du public, au grand dam de sa compagne qui semble bien connaître ces femmes et en particulier Pauline…


« La Fille aux Yeux d’Or » d’Honoré de Balzac (1835)

Au détour d’une allée des Tuileries, le dandy Henri de Marsay s’arrête devant une femme. Subjugué, il rêve de posséder celle que l’on surnomme « la fille aux yeux d’or ». Mais la belle vit cachée dans un hôtel particulier, sous la surveillance constante d’une vieille duègne. Bientôt, l’amour d’Henri de Marsay se mue en obsession. N’ayant de cesse de vouloir percer le mystère qui l’entoure, il décide d’enlever la jeune femme.
Dans La Fille aux yeux d’or, Balzac explore la veine orientaliste et nous offre une histoire d’amour troublante, où la sensualité se mêle à la violence et où les apparences sont souvent trompeuse.


« Dans un rayon de soleil » de Tillie Walden (2019)

Après le merveilleux Spinning, Tillie Walden nous présente une formidable romance dans un monde futuriste où n’évoluent que des femmes. Aux confins de l’espace, la jeune Mia est affectée à un vaisseau avec pour mission de reconstruire de magnifiques structures architecturales désormais délabrées. Tandis qu’elle apprend à connaître les membres de l’équipage, l’histoire revient sur son passé : cinq ans auparavant, elle a rencontré Grace dans son internat spatial et en est tombée amoureuse. Au contact de ses nouveaux amis, Mia va peu à peu prendre conscience qu’il lui faut retrouver son amour perdu.

(La version gratuite de cette œuvre est en anglais, mais vous pouvez retrouver la version française aux éditions Éditions Gallimard BD)


« Mademoiselle de Maupin » de Théophile Gautier (1835)

Ce roman épistolaire raconte la vie de Madeleine de Maupin qui, désirant connaître les hommes a l’idée de se travestir en cavalier afin de les étudier « de l’intérieur ». Cette décision engendre une série de quiproquos et situations des plus scabreuses. En effet, devenue Théodore de Sérannes, l’héroïne finit par séduire une jeune femme, Rosette, et plus comiquement, un jeune homme, D’Albert.


« A Safe Girl to Love » de Casey Plett (2014)

Dans ce recueil de nouvelles, l’auteur dépeint des histoires qui s’étendent d’une ville rurale canadienne à un bar gay hipster de Brooklyn, mais mettant toujours en vedette des femmes transgenres. Dans ces récits courts et uniques, l’accent est mis sur les relations humaines – romantiques et autres – qu’elles apportent amour, joie ou déception.

(Ce livre est pour le moment seulement disponible en anglais)


« Nimona » de Noelle Stevenson (2015)

Nimona est une jeune fille impétueuse qui a le chic pour la bagarre, les plans diaboliques et le chaos en règle générale. Elle a le don de changer d’apparence et ça aide (surtout quand elle se transforme en dragon). Lord Ballister Blackheart est l’homme le plus célèbre du royaume : cantonné dans le rôle de méchant, il veut rétablir la vérité et prouver à tous que sir Goldenloin et ses potes du ministère ne sont pas les héros qu’on croit. Ensemble, ils mènent une vendetta impitoyable et explosive !

(La version gratuite de cette œuvre est en anglais, mais vous pouvez retrouver la version française aux éditions Dargaud)

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